
Ce roman est en tous points unique : seul ouvrage de l’auteur, réédité quatre fois depuis sa parution en livraisons successives dans La revue des deux Mondes en 1943, il accomplit et clôt le roman colonial à La Réunion en ouvrant d’autres portes. Il en reprend les leitmotivs qui sont ceux de la plantation : l’esclavage et le marronnage, l’aristocratie créole et ses malédictions, Kalla qui deviendra dans d’autres versions de l’imaginaire réunionnais grand-mère Kalle, la nature en sa flore longuement célébrée, le cyclone. Ce miracle est unique analogue au célèbre Autant en emporte le Vent. Marguerite-Hélène Mahé le conçut et le porta tout au long de sa vie d’exilée, amassant une abondant documentation historique.