Les Curculionidés de l'île de La Réunion

Hommage au «Père» : Raymond RICHARD

À la demande de Jacques POUSSEREAU, l’occasion m’est offerte de rendre hommage à mon Père qui faisait partie des «mordus d’entomologie», passionnés par les Curculionidés et rédacteurs de nombreuses publications sur ces Coléoptères si diversifiés de l’Océan Indien. Mon Père, bien connu des entomologistes du MNHN, a consacré toute sa vie de loisirs à la constitution d’une importante collection de charançons, commencée à l’occasion de son concours pour intégrer « l’AGRO » en 1933. Il est très vite nommé Directeur d’établissements agricoles, d’abord en Normandie, puis en Alsace et dès 1941 il devient membre de la Société Entomologique de France.

En 1951, départ pour La Réunion, en famille, pour y créer la première école d’agriculture dans une île « coloniale », où les effets de la départementalisation de 1946 ne sont apparents qu’en termes de réglementation administrative. Nommé en 1958 au Ministère de l’Agriculture à Paris, sa passion entomologique est toujours aussi forte et il se lie très vite d’amitié avec Renaud PAULIAN, alors Directeur Adjoint de l’Institut Scientifique de Madagascar, l’accompagnant dans ses différentes missions et expéditions sur la Grande Ile, ainsi que dans diverses autres îles de l’Océan Indien. J’ai personnellement eu la chance en 2011 de me rendre dans ces différentes petites îles, aujourd’hui devenues sanctuaires de la biodiversité et rassemblées dans le district des « Iles Eparses », géré par l’Administration des Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF).

Le «Père» prendra sa retraite en 1973 et restera à Paris jusqu’à son décès en 2004. Durant toute cette période, il va régulièrement au Muséum où il est très vite reconnu, puisqu’en 1978 il est nommé « Attaché au Muséum » et reçoit en 1983 le « Prix PIC » pour l’ensemble de son œuvre. Il devient très proche de Michel FERRAGU et décriront à eux deux 400 taxons, tandis qu’Alain DUHAMEL se charge de l’iconographie de leurs publications. En 2012, Alain me rend visite à La Réunion et nous y rencontrons Jacques pour la première fois. En conclusion : l’entomologie n’est que du bonheur !