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Les malherbologues appellent‘’adventices’’les‘’mauvaises herbes’’. Mais, dans quelles circonstances sont-elles deve- nues de ‘’bonnes herbes’’ qui purent se manger crues ou cuites (brèdes) ?
Il fallut d’abord qu’elles ne soient pas toxiques, ensuite qu’on eut vraiment faim et en même temps qu’on soit dé- sargentés, pour oser se mettre sous les dents, ces bénignes créatures, par les gros bourgeois, dédaignées.
Alors, les deux lastrons – désignés par laiterons en France –, les pariétaires, ailleurs appelées amaranthes, prirent de la noblesse et furent cuisinées comme des ‘’brèdes’’ prin- cesses.
Bien d’autres plantes cultivées rentrèrent dans le même giron.
L’auteur s’aventure à ouvrir le champ à bien d’autres plantes innocentes, pourvu qu’elles soient jeunes, tendres et bienvenues !